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martedì 12 giugno 2018


"L'orchestra del Titanic" di Alessandro Perissinotto,Rizzoli,2008
scritto da Giuseppina La Ciura

Après trois splendides romans situés à des époques plus ou moins lointaines * et le captivant « A mon juge », l’écrivain de Turin a voulu créer un personnage fixe, une héroïne, Anna Pavesi. Elle a 40 ans, est en crise avec son mari, fait la psy de profession mais elle  s’improvise souvent détective pour aider les autres. Cette femme forte et courageuse est au centre d’ une trilogie très agréable dont “L’orchestra del Titanic” représente le dernier chapitre. Si les  deux premiers romans sont situés sur l’axe Turin- Milan, pour ce dernier, l’auteur a choisi l’ambiance exotique  de Djerba, en Tunisie, un lieu très prisé par les vacanciers italiens. Anna Pavesi  se rend jusque là pour Mme Melzi, une pauvre femme qui a une situation familiale précaire . Son mari est infirme et la fille, Aurora, souffre de troubles mentaux.. En vacances avec son nouveau fiancé dans un village touristique tunisien « Calipso » - la jeune fille dans un état confusionnel et les veines ouvertes a été retrouvée  seule dans sa chambre avec Jonathan, l’animateur américain du village, égorgé.  La police locale n’a aucun doute : délit passionnel et subséquente tentative de suicide. Anna aussi semble ne pas en avoir , surtout après son entrevue avec Aurora à l’hôpital. En effet, la jeune fille ne se souvient de rien. La directrice et les collaborateurs italiens du « Calipso » ne veulent pas collaborer avec Anna pour sauvegarder la réputation du village. Ce sera un serveur tunisien qui brisera le mur du silence et  donnera à Anna la solution de l’affaire au centre de laquelle se dévoilera  la personnalité de la victime.
Qualifier ce roman de « policier classique » est restrictif. L’auteur, en effet, procède à une confrontation continue entre les deux mondes qui coexistent dans le village. Celui des occidentaux pourris, superficiels et vulgaires et celui des serveurs tunisiens qui travaillent comme des esclavesaucune protection syndicale ou politique. Au-delà  du seuil du village, il y a la vie pauvre, simple presque archaïque des Tunisiens  parmi les cabanes blanches, les routes poussiéreuses, les hôpitaux misérables, les flics livrés à eux -mêmes. Le lecteur éprouve donc un sens d’extranéité et de douleur et il est d’accord avec l’auteur quand il écrit «  Je ne sais pas pourquoi, mais l’orchestre du Titanic me vint à l’esprit. Elle avait sonné, disait-on, jusqu’au bout dans une ambiance de sérénité irréelle,… le monde tombait en morceaux, mais l’orchestre sonnait encore les chansons des superbes années soixante »

*«  La Chanson de Colombano »
« Train 8017”
« L’anno che uccisero Rosetta »     
   
       

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