"L'orchestra del Titanic" di Alessandro Perissinotto,Rizzoli,2008
scritto da Giuseppina La Ciura
Après trois splendides romans situés à des époques plus ou moins lointaines
* et le captivant « A mon juge », l’écrivain de Turin a voulu créer
un personnage fixe, une héroïne, Anna Pavesi. Elle a 40 ans, est en crise avec
son mari, fait la psy de profession mais elle
s’improvise souvent détective pour aider les autres. Cette femme forte
et courageuse est au centre d’ une trilogie très agréable dont “L’orchestra del
Titanic” représente le dernier chapitre. Si les
deux premiers romans sont situés sur l’axe Turin- Milan, pour ce dernier,
l’auteur a choisi l’ambiance exotique de
Djerba, en Tunisie, un lieu très prisé par les vacanciers italiens. Anna
Pavesi se rend jusque là pour Mme Melzi,
une pauvre femme qui a une situation familiale précaire . Son mari est
infirme et la fille, Aurora, souffre de troubles mentaux.. En vacances avec son
nouveau fiancé dans un village touristique tunisien « Calipso » - la jeune
fille dans un état confusionnel et les veines ouvertes a été retrouvée seule dans sa chambre avec Jonathan,
l’animateur américain du village, égorgé.
La police locale n’a aucun doute : délit passionnel et subséquente
tentative de suicide. Anna aussi semble ne pas en avoir , surtout après son
entrevue avec Aurora à l’hôpital. En effet, la jeune fille ne se souvient de
rien. La directrice et les collaborateurs italiens du « Calipso » ne
veulent pas collaborer avec Anna pour sauvegarder la réputation du village. Ce
sera un serveur tunisien qui brisera le mur du silence et donnera à Anna la solution de l’affaire au
centre de laquelle se dévoilera la
personnalité de la victime.
Qualifier ce roman de « policier
classique » est restrictif. L’auteur, en effet, procède à une
confrontation continue entre les deux mondes qui coexistent dans le village.
Celui des occidentaux pourris, superficiels et vulgaires et celui des serveurs
tunisiens qui travaillent comme des esclavesaucune protection syndicale ou
politique. Au-delà du seuil du village, il
y a la vie pauvre, simple presque archaïque des Tunisiens parmi les cabanes blanches, les routes
poussiéreuses, les hôpitaux misérables, les flics livrés à eux -mêmes. Le
lecteur éprouve donc un sens d’extranéité et de douleur et il est d’accord avec
l’auteur quand il écrit « Je ne sais pas pourquoi, mais l’orchestre du
Titanic me vint à l’esprit. Elle avait sonné, disait-on, jusqu’au bout dans une
ambiance de sérénité irréelle,… le monde tombait en morceaux, mais l’orchestre
sonnait encore les chansons des superbes années soixante »
*« La
Chanson de Colombano »
« Train 8017”
« L’anno che uccisero Rosetta »
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